mercredi 20 janvier 2016

Gayet-Hollande : révélations sur la discrète et son «fiancé»

Et si le « Gayet gate » de la rentrée 2014 avait dépoussiéré à jamais les pratiques de notre vieille monarchie présidentielle en mettant fin à la tradition surannée des premières dames ? C'est l'une des conclusions du livre — attendu — des journalistes Soazig Quéméner et François Aubel, consacré à la compagne du président, fantôme de l'Elysée.



Un ouvrage minutieux et truffé d'anecdotes, qui lève le voile sur le secret le mieux protégé du Palais : la vie personnelle désormais épanouie du président, l'influence de l'actrice et les réseaux de cette féministe de gauche, qui milita un temps à la Ligue communiste révolutionnaire avant de s'engager aux côtés de Ségolène Royal en 2007, puis de François Hollande en 2012. Ils font connaissance en août 2011, début probable d'une relation officieuse aux conséquences cataclysmiques.



L'actrice et son « fiancé », comme elle l'appelle, partagent le même humour. « Mon amoureux, il est gourmand et il est mal sapé », lit-on ! Visiblement très joueurs, ils font tourner en bourrique les paparazzis qui traquent la photo de leur couple. Il n'en existe qu'une, volée dans les jardins de l'Elysée et publiée dans « Voici » fin 2014. Ce qui avait valu à cinq employés du Palais d'être mutés. On apprend ainsi, au détour des pages, que le président a dupé tout le monde l'été dernier en laissant dire qu'il avait passé ses vacances à l'Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse). Faux, révèlent les auteurs ! Il était avec Gayet à La Croix-Valmer (Var), non loin de Saint-Tropez, dans la nouvelle résidence de Jean-Pierre Jouyet, son ami fidèle et bras droit à l'Elysée.


Le président a dupé tout le monde sur son lieu de villégiature




Ceux qui spéculent sur un mariage avant la présidentielle seront déçus, même si la rumeur a couru d'une union le 18 septembre. Les journalistes dévoilent que Hollande a refusé une belle occasion d'officialiser la relation : « Paris Match » lui a proposé de publier une photo de couple, avec leur accord. Il a décliné. Le président est heureux ainsi. Sa dulcinée aussi, qui ne se voit pas first lady. Ça ne l'empêche pas d'être discrètement coachée par la « papesse de la com » Anne Méaux, de l'agence Image 7, autre découverte.



L'influence qu'on prête à Gayet sur certaines nominations culturelles relèverait en revanche largement du fantasme. En ouvrant à François Hollande son cercle d'amis artistes et acteurs — dont Denis Podalydès qui a, ironie de la vie, incarné Nicolas Sarkozy dans « la Conquête » —, elle l'a surtout initié à un monde qui lui était étranger. L'actrice, du reste, entend bien poursuivre sa carrière au cinéma, même si ses films « Je compte sur vous » et « la Fille du patron » n'ont pas rencontré le succès espéré. Parmi la myriade d'informations que recèle l'ouvrage, on apprend aussi que la jeune femme, fille du chirurgien de renom Brice Gayet, proche du PS, vient d'un milieu très « gauche caviar ». On ignorait sa proximité avec François Pinault — grand ami de Jacques Chirac —, dont elle a fait le siège pour obtenir des financements pour ses films. On sait désormais que l'actrice et son homme sont parfois conviés à la table du milliardaire dans son hôtel particulier.